Cyril |
Tico |
Cyril, 32 ans, charpentier à St Barth, est parti 10 jours, accompagné de Tico. Ensembles, ils ont monté la charpente du deuxième module.
"Je me suis senti d'autant plus touché par la catastrophe du séisme à Haïti que je connais bien la République Dominicaine : ces deux pays qui se partagent une même île, et qui sont pourtant tellement différents…
J'ai adhéré à l'association BKMH car le projet m'a semblé vraiment intéressant : j'ai toujours essayé de donner un coup de mains aux plus défavorisés, et c'était là l'occasion de le faire à l'étranger, pour un peuple qui en a vraiment besoin.
Je me suis rendu à Port Au Prince avec un ami dominicain, Tico, menuisier. Nous avons fait le trajet en autobus depuis Santo Domingo, ce qui nous a permis de voir les paysages du pays. La végétation n'a pas été préservée, il y a très peu de cultures. A l'approche de Port Au Prince, on voit s'étendre d'immenses camps de tentes, c'est très impressionnant.
En traversant la ville, on s'aperçoit qu'il n'y a quasiment pas eu de reconstruction : neuf mois après le séisme, il y a encore des montagnes de gravas un peu partout dans les rues. A travers les vitres du car, des Haïtien vous sourient, vous font signe de la main. Il y a des tentes jusque dans les rues et dans les parcs du centre-ville : la population vit dehors, par crainte de rester sous un toit.
A Delmas 31, nous nous sommes vraiment sentis les bienvenus. Pendant dix jours, tout le monde nous posait des questions, nous sollicitait pour telle chose ou telle autre, les enfants voulaient nous toucher, nous parler… Les sœurs ont été aux petits soins avec nous, elles nous ont même invités à déjeuner, un délice. Jamais je n'aurais pensé partager un jour un repas avec des sœurs ! Moment inoubliable…
L'équipe de travail haïtienne est chaleureuse. Ils sont attachants, et le dernier jour, j'ai eu comme le sentiment de les abandonner. Je suis vraiment content d'avoir pu partager mon savoir-faire avec eux, et j'espère leur avoir transmis le maximum de connaissances.
Sur le chantier, le plus dur aura été la chaleur et le soleil. Mais maintenant, il y a deux toits de terminés pour se mettre à l'ombre !
Tico et moi avons dans l'idée de repartir pour un deuxième séjour à Delmas 31.
Avis aux volontaires : il y a vraiment besoin d'un coup de main là-bas."